sexta-feira, 10 de maio de 2013

INTERVENÇÃO DO EMBAIXADOR JOAO SOARES DA GAMA, NO CONSELHO DE SEGURANCA DA ONU, ONTEM 09 DE MAIO


Monsieur le Président,

Je voudrai tout d’abord vous adresser mes félicitations pour la présidence  du mois du Conseil de Sécurité et vous exprimer  mes sincères vœux du plein succès dans vos travaux.

Au Représentant Spécial du Secrétaire General des Nations Unies en Guinée-Bissau, Monsieur le Président Ramos Horta, je voudrai lui féliciter pour le rapport très instructif et précis qu’il vient de présenter et lui manifester notre totale confiance et surtout notre entière disponibilité à coopérer  avec lui dans l’accomplissement de vos missions.

Je salut  Mme. Ambassadeur Maria Luiza Viotti, Présidente de la Configuration Guinée-Bissau, de la CCP, Monsieur Ambassadeur Antonio Gumende, Représentant Permanent du Mozambique auprès des Nations Unies  et Président en exercice de la CPLP, Ambassadeur  Issuf Bamba, Représentant Permanent de la Cote d’Ivoire auprès des Nations Unies  et Président en exercice de la CEDEAO et je leur remercie pour leur engagement constant dans le processus de la consolidation de Paix en Guinée-Bissau.

Je voudrai également saisir l’occasion pour rendre un hommage à l‘engagement de la CEDEAO et de l’UEMOA pour le soutient financier  qu’ils n’ont pas cessé d’apporter à la Guinée-Bissau au long de cette période de transition.

Monsieur le Président,

C’est avec un optimisme particulier, que je m’adresse au Conseil de Sécurité aujourd’hui,  car la prorogation du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Guinée-Bissau (BINUGBIS) recommandé dans le rapport du Secrétaire General pour la période d’une année, témoigne de l’engagement indéfectible de l’organisation des Nations Unies à continuer à prêter son assistance à la Guinée-Bissau dans sa quête pour la consolidation de la paix.

Cet optimisme s’est renforcé du fait que, contrairement à la période qui a précédé le coup d’Etat d’Avril 2012, aujourd’hui nous assistions de plus en plus à une entende entre les différents acteurs nationaux et une convergence des positions des organisations internationales partenaires de la Guinée Bissau, qui s’est illustrée en Décembre dernier, à l’initiative de l’Union Africaine, par l’envoi d’une mission conjointe d’évaluation composée par l’ONU, UA, CEDEAO, UE et la CPLP) en Guinée-Bissau, dont les recommandations nous semble importantes pour la continuité de leur coopération.

Monsieur le Président,

La présentation de ce rapport intervient dans un moment où la Guinée Bissau s’apprête à rentrer dans une nouvelle phase de transition, qui est le résultat de l’engagement des acteurs nationaux et conformément aux exigences de la Communauté Internationale, à conduire le pays le plus rapidement possible, au retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation des élections libres, équitables et transparentes.

Dans cette optique, nous nous réjouissons de souligner qu’un accord politique de principe, visant à confirmer la période de la transition jusqu’au 31 Décembre 2013, l’organisation des élections au mois de Novembre de l’année en cours, la formation d’un gouvernement plus inclusif ainsi que la nomination du Président de la Commission Nationales des Elections, a été conclu le 30 Avril dernier, par les différents partis politiques, la société civile et les chefs militaires.

Les efforts visant à conférer la transition un caractère inclusif s’illustre encore par l’élaboration d’un nouveau pacte de régime qui est en cours d’étude et conséquent approbation  à l’Assemblée Nationale. De ce nouveau pacte de régime, il convient de souligner la création, sous tutelle de l’Assemblée Nationale,  d’un forum de concertation entre les acteurs de la transition.

Depuis quelques jours, le Président de la Transition, mène des consultations très intenses avec les différents acteurs politiques, sociaux et autres en vue de la formation d’un gouvernement inclusif. Tout mène à croire que ce gouvernement aura le jour dans les jours à venir.

Monsieur le Président,

Nous nous réjouissons de constater que dans le rapport présenté tout à l’heure, le Secrétaire General ait recommandé  que le processus de la consolidation de la paix en Guinée Bissau soit mené en deux (2) phases. La première que s’achèverait avec la réalisation des élections présidentielles et législatives, devant être caractérisée par la création d’un climat propice à la tenue de ces élections d’une manière libre, équitable et transparente.

La deuxième phase post-électorale, s’achèverait à la fin du mandat du gouvernement qui sera élu et devra se concentrer sur la consolidation d’un environnement politique, social, économique et de sécurité en procédant  aux réformes et  renforcement des institutions de l’Etat.

La Guinée-Bissau à elle seule, difficilement pourra faire face aux défis qui s’imposent pendant  ces deux (2) phases susmentionnées, faute des moyens et des ressources nécessaires qui requièrent ces opérations ainsi que l’extrême fragilité des instituions de l’Etat. Pour ces raisons donc, nous sollicitons l’appui de la Communauté Internationale que nous remercions déjà pour l’assistance qu’elle a bien voulu accorder à notre pays tout au long de son parcours.

Malgré les situations difficiles que notre pays ait connues tout au long de ses  quarante (40) ans de vie en tant que nation indépendante, la Guinée-Bissau et son peuple demeurent croyant de la viabilité de notre pays et nous n’épargnerons aucun effort dans la construction d’un modèle de l’Etat dont rêvait notre père fondateur Amilcar Cabral, en procédant aux réformes visant à renforcer les institutions de l’Etat, notamment dans le secteur de la défense et sécurité,  de la justice, afin qu’elle soit opérationnelle et efficace dans le combat contre l’impunité.  En fait, faire en sorte que la justice dans notre Pays soit à la portée de tout citoyen, de façon, à faire de la Guinée-Bissau un espace de tranquillité, prospère et agréable pour vivre.

Monsieur le Président,

Au moment où je m’adresse à vous, toutes les écoles publiques sont encore une fois en grève, déclenchée il y a trois jours par le syndicat des professeurs au niveau national, et ce pour durer un mois, pouvant sérieusement compromettre  l’année scolaire.

La campagne de noix de cajou, principal produit d’exportation de la Guinée-Bissau, est sérieusement compromise du fait du manque de la liquidité sur le marché ;

Notre économie, qui est largement dépendante de l’aide extérieure, est pratiquement en ruine, suite au blocage de nos principaux partenaires, conséquence du Coup d’Etat d’Avril 2012.

Pour cela et pour conclure il s’avère nécessaire et urgent qu’une assistance humanitaire soit exceptionnellement octroyée à notre pays en vue de l’aider à surmonter ces défis ponctuels.

 Je vous remercie Monsieur le Président.